Virée sur l'Océan Indien
Rédigé par λβ / 29 décembre 2024
D'abord, partir des volcans ensoleillés d'Ampefy et traverser Tananarive sans s'y arrêter autrement que dans les inévitables embouteillages d'Anosizato et de Fasan'ny Karana, jusqu'à Andasibe, dans la fraîcheur de la forêt primaire. D'un côté, 125 kilomètres et 140 de l'autre. C'est une bonne formule pour se dépayser dès le départ.
Tamatave ensuite, on refait cette route que j'avais prise au mois de juillet, innombrables virages sans vues, interminable procession de camions. On a jeté du gravier dans les trous en attendant le goudronnage qui sauverait un peu encore ce long ruban de chaleur et de poussière. Jean-Marc ramasse un clou à 25 kilomètres de l'arrivée, sereinement, j'assiste à l'opération de réparation professionnelle.
Mise à jour à Mahambo
Tamatave étonne également mon coéquipier. Cette ville a entrepris de changer de dimension, si l'on fait abstraction de tout ce sur quoi il vaut mieux ne pas s'attarder, à cours de misérabilisme. Mahambo enfin, petit paradis qui se mérite, repos au bord de la mer ; on pourrait y amener quelques livres pour passer là plus de temps à marcher et lire, prendre des bains dans l'océan et manger poissons et fruits de mer.
Pas une goutte de pluie, la chaleur nous enrobe d'une douce lourdeur côtière, nous qui sommes des habitants des Hautes-Terres. Pourtant des averses annoncées sur la capitale Betsimisaraka nous décident à relier Andasibe de nouveau, dans le même hôtel, le Feon'ny Ala, d'une traite. Les derniers kilomètres le lendemains me remémorent la seule portion photogénique de cette RN2 où les paysages se découvrent en roulant : Vallée du Mangoro et montée de la Mandraka, jusqu'à Ambatolaona.