Visite de Fénérive-Est
Rédigé par λβ / 28 septembre 2024
Il y a Fénérive Est, à cent kilomètres de Tamatave et environ quarante-cinq depuis le gros village balnéaire où j'ai posé mes bagages.
Après, la RN5 continue ainsi le long de la Côte Est jusqu'à Mananara et Maroantsetra. La chaussée est toujours dans un triste état, entrecoupée de portions bétonnées et d'autres épargnées par l'usure et la destruction qui ont pris cette route nationale depuis dix ans, quand les trous étaient rares et le ruban de macadam rapidement déroulé en petite voiture de tourisme.
C'est une assez vaste bourgade, avec son Université d'Analanajirofo, sa gendarmerie, tous deux neufs, son Tribunal de 1ère Instance. Les routes y sont entretenues et certaines en cours de réfection. Rares Tuk-tuk, cyclo-pousses en nombre, marchés, échoppes, c'est la grande ville entre Tamatave et Mananara. Si l'on suit l'artère principale jusqu'à un croisement en « T », il y a à gauche une route qui mène à l'Ouest vers les localités et régions intérieures. Sur la droite, la RN5 se poursuit vers le Nord.
Une double avenue plantée de cocotiers donnant sur la baie, à peu de distance du centre, vaguement déserte et pourtant peuplée, comme oubliée du développement urbain qui a lieu dans le centre-ville. Une assez jolie anse d'océan jouant du soleil et des nuages décore cet alignement occupé par d'anciens bâtiments administratifs, oubliés dirait-on, bien qu'ils soient encore en fonction et pas encore en ruine, comme c'est le cas entre autres, à Manakara ou Farafangana. Comparée à ces dernières, la ville semble restée dans le passé, sans disparaître, par endroits dynamique et bien tenue, comme si la province y amenait sa santé économique, ses épices et quelques richesses encore tangibles.