A M. Eric

Tu nous as bien eu... Je pensais...

Je pensais que cette obscurité en toi avait été battue en brèche, que la Vie avait pris le dessus sur la Mort. Je me trompais, comme tous tes amis se sont trompés. Nous sommes sans mots ce mardi. Je repense à ce que je faisais encore samedi, lorsqu'on pense que tu nous as fait tes adieux, tiré ta révérence comme tu l'as jeté sur une morceau de papier. Rien n'était plus faux et le Mal a recouvré ses forces, tendu cette embuscade à ton esprit si raffiné. Nous sommes aussi remplis de mots en souvenir de toi, qui ces derniers temps étais plein d'entrain et de projets vivifiants. A nous souvenir ensemble de tes magnifiques moments, parfois sombres présages ou tout autant de clairs espoirs perçant les nuages accumulés des épreuves et des doutes.

Nous avions dîné ensemble chez toi il y a quelques jours à peine, tu étais bon vivant, tu formais des plans. Le dernier mot que tu m'as écrit était « merci ». Merci à toi l'ami, de t'avoir connu, un peu.